[n° ou bulletin] est un bulletin de Titre : | 253 - Janvier - février 2020 - Design végétal & ornement | Type de document : | texte imprimé | Année de publication : | 2020 | Langues : | Français | Résumé : | Des fleurs au bout du fusil.
Dans une architecture ou encore dans une mise en page, l’ornementation rompt la rigidité des structures orthogonales. Elle ponctue, exprime, adoucit, rythme un ordre régulier, le soustrait à la monotonie. Elle le singularise, l’inscrit dans un temps et dans une culture donnés. Comme la fleur, l’ornement est éphémère. Chacune de ses réinventions porte les mutations (esthétiques, techniques et sociales) des terrains sur lesquels il germe. Les formes de la nature y sont surreprésentées.
Une fleur, un rideau de pluie, une arabesque, une volute… Derrière ces formes apparaît la nécessité du Beau. Mais qu’est-ce que l’ornement au juste ? Celui d’un corps, d’un intérieur, d’une architecture, d’un message… Une attention supérieure portée au regard de l’autre ? une coquetterie ? une forme d’apprivoisement entre une intériorité et une extériorité ? un geste artistique ou poétique ? L’histoire récente l’a souvent relégué à une dimension féminine, comme à la frivolité et au superflu…
Quand le fonctionnel était davantage associé au principe masculin reproduisant la hiérarchie et la catégorisation des sociétés patriarcales. Politique, l’ornement l’est encore, quand il est banni de la société par les modernes avec une véhémence étourdissante. Comment « quelques frous-frous » ont su déclencher tant de haine ? Et si son statut a évolué avec la révolution industrielle, qu’en est-il de son évolution à l’ère du virtuel ? |
[n° ou bulletin] est un bulletin de 253 - Janvier - février 2020 - Design végétal & ornement [texte imprimé] . - 2020. Langues : Français Résumé : | Des fleurs au bout du fusil.
Dans une architecture ou encore dans une mise en page, l’ornementation rompt la rigidité des structures orthogonales. Elle ponctue, exprime, adoucit, rythme un ordre régulier, le soustrait à la monotonie. Elle le singularise, l’inscrit dans un temps et dans une culture donnés. Comme la fleur, l’ornement est éphémère. Chacune de ses réinventions porte les mutations (esthétiques, techniques et sociales) des terrains sur lesquels il germe. Les formes de la nature y sont surreprésentées.
Une fleur, un rideau de pluie, une arabesque, une volute… Derrière ces formes apparaît la nécessité du Beau. Mais qu’est-ce que l’ornement au juste ? Celui d’un corps, d’un intérieur, d’une architecture, d’un message… Une attention supérieure portée au regard de l’autre ? une coquetterie ? une forme d’apprivoisement entre une intériorité et une extériorité ? un geste artistique ou poétique ? L’histoire récente l’a souvent relégué à une dimension féminine, comme à la frivolité et au superflu…
Quand le fonctionnel était davantage associé au principe masculin reproduisant la hiérarchie et la catégorisation des sociétés patriarcales. Politique, l’ornement l’est encore, quand il est banni de la société par les modernes avec une véhémence étourdissante. Comment « quelques frous-frous » ont su déclencher tant de haine ? Et si son statut a évolué avec la révolution industrielle, qu’en est-il de son évolution à l’ère du virtuel ? |
| |