Titre : | Peinture & Numérique : Pratiques et enjeux contemporains | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Unité de recherche Design & Création École supérieure d'Art et Design de Saint-Étienne (Saint-Étienne), Editeur scientifique ; Karim Ghaddab, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Romain Mathieu, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Nadjib Ben Ali (1994-...), Auteur ; Mireille Blanc (1985-...), Auteur ; François Boisrond (1959-...), Auteur ; Noémie Cursoux, Auteur ; Camille Debrabant, Auteur ; Didier Semin, Auteur ; Rémy Hysbergue (1967-...), Auteur ; Denis Laget (1958-...), Auteur ; Thomas Lévy-Lasne (1980-...), Auteur ; Jérémy Liron, Auteur ; Clémentine Post, Auteur ; Marine Wallon (1985-...), Auteur | Editeur : | Saint-Etienne : Ecole supérieure d'art et de design de Saint-Etienne | Année de publication : | 2025 | Collection : | GRAD | Importance : | 125 p. | Présentation : | ill. en coul. | Format : | 21 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-492-62125-3 | Prix : | 28 EUR. | Langues : | Français | Catégories : | Archives photographiques Art numérique Blanc, Mireille (1985-....) Hysbergue, Rémy (1967-....) Lévy-Lasne, Thomas (1980-....) Liron, Jérémy (1980-....) Nature morte Peinture -- 21e siècle Peinture d'après photographies Peinture de paysage Peinture figurative Photographie numérique
| Résumé : | Comment le tsunami d'images qui déferle de façon ininterrompue sur les écrans de nos smartphones, téléviseurs, ordinateurs et autres appendices connectés impacte-t-il le travail des peintres ? L'art a certes toujours été en dialogue avec les techniques de son temps, mais la peinture n'est-elle pas, aujourd'hui, en passe d'être définitivement déclassée et marginalisée par les performances et l'envahissement des images numériques ? L'attachement à la matérialité de la peinture ne relève-t-il pas désormais d'un fétichisme anachronique ? Un écran est-il un tableau comme les autres, et vice versa ?
« On estime qu'un individu vivant aujourd'hui en Occident voit entre quatre mille et dix mille images par jour, principalement par le biais des technologies numériques. En comparaison, une personne vivant au Moyen Âge – a fortiori si elle n'appartenait pas aux classes aisées et éduquées – n'était confrontée qu'à quelques centaines d'images, voire quelques milliers, sur la totalité de sa vie, par le truchement des œuvres religieuses, des pièces de monnaies et de quelques enluminures dans de rares livres recopiés à la main. Ayant perdu son statut quasi monopolistique des images, que devient la peinture face à un tel déferlement ? Qu'en est-il de sa fixité et de son rapport au temps lorsqu'il n'est question que de flux numériques ? Quelle est même la nécessité de sa pérennité ? L'image numérique n'a-t-elle pas pour elle la rapidité, la malléabilité, la circulation, la quasi-gratuité, la commodité, la séduction, etc. ?
Force est pourtant de constater que, non seulement la peinture ne disparaît pas, mais qu'elle revient même au premier plan des pratiques artistiques, notamment chez une jeune génération de peintres figuratifs. Pour éprouver et mesurer l'état des lieux, le LEM (Laboratoire d'expérimentation des modernités) a organisé deux expositions, la première à la galerie Ceysson & Bénétière de Saint-Étienne, du 16 mars au 2 avril 2022, la seconde à la salle des Cimaises, du 16 mars au 24 mars 2022. Les artistes présents intègrent l'usage de la photographie numérique dans leur processus de création, selon diverses modalités, par exemple en composant à partir de photographies prises par eux-mêmes, pour Clémentine Post, Nadjib Ben Ali, Thomas Lévy-Lasne et Jérémy Liron, comme pour ancrer l'image dans une relation vécue, testimoniale, voire autobiographique.
D'autres, telles Marine Wallon et Mireille Blanc, puisent leurs images à toutes les sources, d'Internet aux marchés aux puces, en passant par des vidéos documentaires et des albums de famille, pour élaborer des tableaux où s'hybrident l'intime et l'histoire de l'art. Si Denis Laget a un usage circonspect et marginal – mais bien réel – du numérique, Rémy Hysbergue s'en inspire fortement, relevant le défi de lutter, avec les moyens de la peinture abstraite, sur le terrain de la séduction, des effets et de l'illusionnisme. Quant à François Boisrond, l'outil numérique intervient aussi bien dans la préparation de ses « tableaux vivants » que dans les procédures picturales que cet artiste a développées. Il ressort de cette pluralité de stratégies une prise à bras-le-corps par les artistes des questions et des possibilités qu'ouvre le numérique pour la peinture contemporaine.
Les théoriciens, critiques d'art et historiens d'art Noémie Cursoux, Camille Debrabant, Karim Ghaddab, Romain Mathieu et Didier Semin ont participé à la journée d'études du 24 mars 2022, organisée à l'École Supérieure d'Art et Design de Saint-Étienne (Esadse) pour partager leurs analyses de cette situation. On retrouvera ici leurs contributions, selon différentes problématiques, depuis les nouveaux enjeux et procédés de la peinture de paysage jusqu'à la façon dont le numérique relance des questions entraperçues par Goethe ou Charles Nodier, en passant par la sensualité des natures mortes contemporaines ou la virtualisation programmée de notre rapport aux œuvres d'art. Plutôt que céder aux sirènes – en écho – de la technophilie ou de la technophobie, il est temps de regarder, sur pièces, comment la peinture d'après se saisit des possibilités offertes par le numérique. » (résumé éditeur) |
Peinture & Numérique : Pratiques et enjeux contemporains [texte imprimé] / Unité de recherche Design & Création École supérieure d'Art et Design de Saint-Étienne (Saint-Étienne), Editeur scientifique ; Karim Ghaddab, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Romain Mathieu, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Nadjib Ben Ali (1994-...), Auteur ; Mireille Blanc (1985-...), Auteur ; François Boisrond (1959-...), Auteur ; Noémie Cursoux, Auteur ; Camille Debrabant, Auteur ; Didier Semin, Auteur ; Rémy Hysbergue (1967-...), Auteur ; Denis Laget (1958-...), Auteur ; Thomas Lévy-Lasne (1980-...), Auteur ; Jérémy Liron, Auteur ; Clémentine Post, Auteur ; Marine Wallon (1985-...), Auteur . - Saint-Etienne : Ecole supérieure d'art et de design de Saint-Etienne, 2025 . - 125 p. : ill. en coul. ; 21 cm. - ( GRAD) . ISBN : 978-2-492-62125-3 : 28 EUR. Langues : Français Catégories : | Archives photographiques Art numérique Blanc, Mireille (1985-....) Hysbergue, Rémy (1967-....) Lévy-Lasne, Thomas (1980-....) Liron, Jérémy (1980-....) Nature morte Peinture -- 21e siècle Peinture d'après photographies Peinture de paysage Peinture figurative Photographie numérique
| Résumé : | Comment le tsunami d'images qui déferle de façon ininterrompue sur les écrans de nos smartphones, téléviseurs, ordinateurs et autres appendices connectés impacte-t-il le travail des peintres ? L'art a certes toujours été en dialogue avec les techniques de son temps, mais la peinture n'est-elle pas, aujourd'hui, en passe d'être définitivement déclassée et marginalisée par les performances et l'envahissement des images numériques ? L'attachement à la matérialité de la peinture ne relève-t-il pas désormais d'un fétichisme anachronique ? Un écran est-il un tableau comme les autres, et vice versa ?
« On estime qu'un individu vivant aujourd'hui en Occident voit entre quatre mille et dix mille images par jour, principalement par le biais des technologies numériques. En comparaison, une personne vivant au Moyen Âge – a fortiori si elle n'appartenait pas aux classes aisées et éduquées – n'était confrontée qu'à quelques centaines d'images, voire quelques milliers, sur la totalité de sa vie, par le truchement des œuvres religieuses, des pièces de monnaies et de quelques enluminures dans de rares livres recopiés à la main. Ayant perdu son statut quasi monopolistique des images, que devient la peinture face à un tel déferlement ? Qu'en est-il de sa fixité et de son rapport au temps lorsqu'il n'est question que de flux numériques ? Quelle est même la nécessité de sa pérennité ? L'image numérique n'a-t-elle pas pour elle la rapidité, la malléabilité, la circulation, la quasi-gratuité, la commodité, la séduction, etc. ?
Force est pourtant de constater que, non seulement la peinture ne disparaît pas, mais qu'elle revient même au premier plan des pratiques artistiques, notamment chez une jeune génération de peintres figuratifs. Pour éprouver et mesurer l'état des lieux, le LEM (Laboratoire d'expérimentation des modernités) a organisé deux expositions, la première à la galerie Ceysson & Bénétière de Saint-Étienne, du 16 mars au 2 avril 2022, la seconde à la salle des Cimaises, du 16 mars au 24 mars 2022. Les artistes présents intègrent l'usage de la photographie numérique dans leur processus de création, selon diverses modalités, par exemple en composant à partir de photographies prises par eux-mêmes, pour Clémentine Post, Nadjib Ben Ali, Thomas Lévy-Lasne et Jérémy Liron, comme pour ancrer l'image dans une relation vécue, testimoniale, voire autobiographique.
D'autres, telles Marine Wallon et Mireille Blanc, puisent leurs images à toutes les sources, d'Internet aux marchés aux puces, en passant par des vidéos documentaires et des albums de famille, pour élaborer des tableaux où s'hybrident l'intime et l'histoire de l'art. Si Denis Laget a un usage circonspect et marginal – mais bien réel – du numérique, Rémy Hysbergue s'en inspire fortement, relevant le défi de lutter, avec les moyens de la peinture abstraite, sur le terrain de la séduction, des effets et de l'illusionnisme. Quant à François Boisrond, l'outil numérique intervient aussi bien dans la préparation de ses « tableaux vivants » que dans les procédures picturales que cet artiste a développées. Il ressort de cette pluralité de stratégies une prise à bras-le-corps par les artistes des questions et des possibilités qu'ouvre le numérique pour la peinture contemporaine.
Les théoriciens, critiques d'art et historiens d'art Noémie Cursoux, Camille Debrabant, Karim Ghaddab, Romain Mathieu et Didier Semin ont participé à la journée d'études du 24 mars 2022, organisée à l'École Supérieure d'Art et Design de Saint-Étienne (Esadse) pour partager leurs analyses de cette situation. On retrouvera ici leurs contributions, selon différentes problématiques, depuis les nouveaux enjeux et procédés de la peinture de paysage jusqu'à la façon dont le numérique relance des questions entraperçues par Goethe ou Charles Nodier, en passant par la sensualité des natures mortes contemporaines ou la virtualisation programmée de notre rapport aux œuvres d'art. Plutôt que céder aux sirènes – en écho – de la technophilie ou de la technophobie, il est temps de regarder, sur pièces, comment la peinture d'après se saisit des possibilités offertes par le numérique. » (résumé éditeur) |
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