Titre : | Après "L'art comme expérience" : esthétique et politique aujourd'hui à la lumière de John Dewey | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Jean-Pierre Cometti, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Giovanni Matteucci (1963-....), Directeur de publication, rédacteur en chef | Importance : | 1 vol. (260 p.) | Présentation : | ill. | Format : | 19 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-917131-49-7 | Note générale : | Publ. à l'occasion d'un colloque franco-italien organisé à Florence
Bibliogr. p. 251-258 | Langues : | Français | Catégories : | Esthétique -- 20e siècle Philosphie politique
| Résumé : | «Je ne vois pas comment une norme de l'art à la fois élevée et populaire pourrait exister alors que la majorité des gens vivent dans des taudis. Il ne suffit pas qu'ils assistent aux concerts gratuits, qu'ils fréquentent le Metropolitan Museum pour contempler des tableaux, ou les bibliothèques publiques pour lire des livres, ni qu'ils acquièrent une culture artistique, tant que leur environnement immédiat ou avec lequel ils sont directement en contact les habitue à des expériences sordides et laides. Ceux qui contrôlent le système existant et qui, par conséquent, contrôlent aussi la commercialisation de ces produits, constatent que le moyen le plus facile et le plus rapide pour s'enrichir est de maintenir un niveau d'exigence très bas. On peut alors rétorquer qu'ils ne pourraient pas tirer le moindre bénéfice de ce système s'ils ne donnaient pas aux gens ce qu'ils veulent, de sorte que le fait qu'ils s'enrichissent en procurant aux masses des produits culturels superficiels intellectuellement et esthétiquement n'en est pas moins la preuve de l'incapacité des masses à apprécier ce qui est raffiné. Cet argument ressemble à celui qui est utilisé pour justifier que les journaux donnent à lire ce que les gens veulent lire. Ils commencent par créer le désir de certains types de choses puis, une fois qu'ils ont conduit les gens à les vouloir, ils les leur donnent en prétendant qu'ils ne font que procurer aux gens ce qu'ils veulent.» (John Dewey, 1932) Éclipsée par le développement de l'esthétique analytique dans le monde anglophone et méconnue par la philosophie de l'art en Europe, la pensée de John Dewey est aujourd'hui convoquée dans un nombre croissant de discussions portant sur la démocratie, la pédagogie ou la politique culturelle. La notion d'expérience vise, chez Dewey, à dissoudre les dualismes dans lesquels la philosophie et les sciences tendent souvent à s'enfermer (entre art et vie sociale, absolutisme et relativisme, sujet et objet, apparence et réalité)[?] |
Après "L'art comme expérience" : esthétique et politique aujourd'hui à la lumière de John Dewey [texte imprimé] / Jean-Pierre Cometti, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Giovanni Matteucci (1963-....), Directeur de publication, rédacteur en chef . - [s.d.] . - 1 vol. (260 p.) : ill. ; 19 cm. ISBN : 978-2-917131-49-7 Publ. à l'occasion d'un colloque franco-italien organisé à Florence
Bibliogr. p. 251-258 Langues : Français Catégories : | Esthétique -- 20e siècle Philosphie politique
| Résumé : | «Je ne vois pas comment une norme de l'art à la fois élevée et populaire pourrait exister alors que la majorité des gens vivent dans des taudis. Il ne suffit pas qu'ils assistent aux concerts gratuits, qu'ils fréquentent le Metropolitan Museum pour contempler des tableaux, ou les bibliothèques publiques pour lire des livres, ni qu'ils acquièrent une culture artistique, tant que leur environnement immédiat ou avec lequel ils sont directement en contact les habitue à des expériences sordides et laides. Ceux qui contrôlent le système existant et qui, par conséquent, contrôlent aussi la commercialisation de ces produits, constatent que le moyen le plus facile et le plus rapide pour s'enrichir est de maintenir un niveau d'exigence très bas. On peut alors rétorquer qu'ils ne pourraient pas tirer le moindre bénéfice de ce système s'ils ne donnaient pas aux gens ce qu'ils veulent, de sorte que le fait qu'ils s'enrichissent en procurant aux masses des produits culturels superficiels intellectuellement et esthétiquement n'en est pas moins la preuve de l'incapacité des masses à apprécier ce qui est raffiné. Cet argument ressemble à celui qui est utilisé pour justifier que les journaux donnent à lire ce que les gens veulent lire. Ils commencent par créer le désir de certains types de choses puis, une fois qu'ils ont conduit les gens à les vouloir, ils les leur donnent en prétendant qu'ils ne font que procurer aux gens ce qu'ils veulent.» (John Dewey, 1932) Éclipsée par le développement de l'esthétique analytique dans le monde anglophone et méconnue par la philosophie de l'art en Europe, la pensée de John Dewey est aujourd'hui convoquée dans un nombre croissant de discussions portant sur la démocratie, la pédagogie ou la politique culturelle. La notion d'expérience vise, chez Dewey, à dissoudre les dualismes dans lesquels la philosophie et les sciences tendent souvent à s'enfermer (entre art et vie sociale, absolutisme et relativisme, sujet et objet, apparence et réalité)[?] |
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