Titre de série : | Cahiers Henri Matisse, 1 | Titre : | Matisse et Tahiti : exposition, 4 juillet-30 septembre 1986, Galerie des Ponchettes, Nice | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Henri Matisse, Auteur ; Galerie des Ponchettes, Auteur ; Xavier Girard ; Pierre Schneider | Editeur : | Nice : Musée Matisse | Année de publication : | 1986 | Importance : | 157 p. | Présentation : | ill. en coul. et en n. et b. | Format : | 26 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-901412-03-8 | Prix : | 120 FRF | Note générale : | Périodique "Cahiers Henri Matisse" (ISSN 0982-5681) | Langues : | Français | Catégories : | Catalogues d'exposition Matisse, Henri (1869-1954) Tahiti (Polynésie française ; île)
| Index. décimale : | 700 | Résumé : | En 1930, Matisse passe trois mois à Tahiti et aux Tuamotu (atoll d'Apataki). Il a peu « produit » pendant ce séjour : il n'aurait ramené qu'un seul « tableau », un petit (14x18 cm) panneau de bois peint à l'huile représentant un bouquet de cocotiers, une « pochade » selon ses propres termes 1.
Dans ses propos, dans ses lettres, le peintre a plusieurs fois évoqué ses souvenirs : « A Tahiti, j'ai pu apprécier la lumière — la lumière comme pure matière — et la terre de corail. C'est un pays à la fois superbe et plein d'ennui. Cette terre ignore les soucis, alors que nous avons les nôtres depuis l'âge le plus tendre, qui contribuent probablement à nous maintenir vivants. Là-bas le temps est beau dès le lever du soleil et demeure inchangé jusqu'au soir. Un bonheur à ce point immuable est lassant. »
La trace de cette échappée est pourtant durable, profonde, et féconde. On connait l'image obsessionnelle d'un yacht au mouillage, inscrit dans la découpe d'une fenêtre ouverte sur le port de Papeete. Elle apparaît une première fois associée au poème de Mallarmé Les Fenêtres (Skira, 1932) ; quatre ans plus tard, c'est un premier carton de tapisserie, un dessin, un second carton de tapisserie ; plus tard le thème migre, sert d'arrière plan au portrait à la blouse verte, se reflète dans un miroir, s'interpose entre le peintre et son modèle …
Plus significative encore est l'irruption, puis la multiplication de formes, de couleurs et de techniques directement empruntées au milieu et aux traditions de Polynésie ; une veine particulièrement riche : lagons et feuilles de lagon, vagues, poissons, coraux et madrépores, oiseaux. Ces images luxuriantes prennent place dans des compositions qui leurs sont dédiées — Océanie le ciel, Océanie la mer, Polynésie le ciel, Polynésie la mer —, s'inscrivent dans une vision synchrétique où s'harmonisent la mer et le soleil, le monde grec et le monde polynésien — Amphitrite —, puis élargissent progressivement leur emprise — vitraux de la chapelle du Rosaire à Vence, La Musique où de gigantesques feuilles d'arbre à pain circonscrivent l'espace à l'arrière-plan. |
Cahiers Henri Matisse, 1. Matisse et Tahiti : exposition, 4 juillet-30 septembre 1986, Galerie des Ponchettes, Nice [texte imprimé] / Henri Matisse, Auteur ; Galerie des Ponchettes, Auteur ; Xavier Girard ; Pierre Schneider . - Nice : Musée Matisse, 1986 . - 157 p. : ill. en coul. et en n. et b. ; 26 cm. ISBN : 978-2-901412-03-8 : 120 FRF Périodique "Cahiers Henri Matisse" (ISSN 0982-5681) Langues : Français Catégories : | Catalogues d'exposition Matisse, Henri (1869-1954) Tahiti (Polynésie française ; île)
| Index. décimale : | 700 | Résumé : | En 1930, Matisse passe trois mois à Tahiti et aux Tuamotu (atoll d'Apataki). Il a peu « produit » pendant ce séjour : il n'aurait ramené qu'un seul « tableau », un petit (14x18 cm) panneau de bois peint à l'huile représentant un bouquet de cocotiers, une « pochade » selon ses propres termes 1.
Dans ses propos, dans ses lettres, le peintre a plusieurs fois évoqué ses souvenirs : « A Tahiti, j'ai pu apprécier la lumière — la lumière comme pure matière — et la terre de corail. C'est un pays à la fois superbe et plein d'ennui. Cette terre ignore les soucis, alors que nous avons les nôtres depuis l'âge le plus tendre, qui contribuent probablement à nous maintenir vivants. Là-bas le temps est beau dès le lever du soleil et demeure inchangé jusqu'au soir. Un bonheur à ce point immuable est lassant. »
La trace de cette échappée est pourtant durable, profonde, et féconde. On connait l'image obsessionnelle d'un yacht au mouillage, inscrit dans la découpe d'une fenêtre ouverte sur le port de Papeete. Elle apparaît une première fois associée au poème de Mallarmé Les Fenêtres (Skira, 1932) ; quatre ans plus tard, c'est un premier carton de tapisserie, un dessin, un second carton de tapisserie ; plus tard le thème migre, sert d'arrière plan au portrait à la blouse verte, se reflète dans un miroir, s'interpose entre le peintre et son modèle …
Plus significative encore est l'irruption, puis la multiplication de formes, de couleurs et de techniques directement empruntées au milieu et aux traditions de Polynésie ; une veine particulièrement riche : lagons et feuilles de lagon, vagues, poissons, coraux et madrépores, oiseaux. Ces images luxuriantes prennent place dans des compositions qui leurs sont dédiées — Océanie le ciel, Océanie la mer, Polynésie le ciel, Polynésie la mer —, s'inscrivent dans une vision synchrétique où s'harmonisent la mer et le soleil, le monde grec et le monde polynésien — Amphitrite —, puis élargissent progressivement leur emprise — vitraux de la chapelle du Rosaire à Vence, La Musique où de gigantesques feuilles d'arbre à pain circonscrivent l'espace à l'arrière-plan. |
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