Titre de série : | Essais sur l'apparition, 2 | Titre : | Phalènes | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Georges Didi-Huberman, Auteur | Editeur : | Paris : Les Editions de Minuit | Année de publication : | impr. 2013 | Collection : | Paradoxe num. 2 | Importance : | 1 vol. (384 p.) | Présentation : | ill. | Format : | 22 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7073-2327-9 | Prix : | 29,50 EUR | Note générale : | Recueil de textes extr. de diverses revues et publ., 1998-2012 | Langues : | Français | Catégories : | Apparence (philosophie) Regard Théorie de la connaissance
| Résumé : | Phalènes (le mot se dit au féminin comme au masculin) : ce sont des papillons nocturnes qui apparaissent depuis l’obscurité et, lorsqu’ils n’y retournent pas, viennent s’aventurer près d’une chandelle pour s’y consumer brusquement et ne laisser, sur la table, qu’un petit tas de cendres. Ils ou elles traversent ce recueil de textes comme une figure destinée à penser, à repenser l’image. À interroger, plus précisément, l’apparition comme réel de l’image. Les phalènes sont beauté faite de fragilité, forme faite d’informe — au terme de son état larvaire et de sa métamorphose, la chrysalide ne se nomme-t-elle pas imago ? —, symétrie faite de brisure, luxe fait d’altération, mouvement fait d’errance autant que d’obstination, désir fait de consumation. Battements d’ailes, battements du visible et battements du temps. Les phalènes emblématisent un genre nécessaire, nécessairement papillonnant, fatalement réglé sur l’imagination, du savoir à se faire sur les images.
Quels rapports faut-il construire entre connaître et regarder ? Est-ce reconnaître ou pas ? Des hypothèses sont ici formulées à travers quelques études sur l’« image-sillage » selon Bergson, le « savoir-mouvement » selon Warburg, le « regard des mots » selon Rilke, la notion d’« image-dépouille » selon Blanchot, ou encore la façon dont Deleuze a voulu penser l’acte, faussement simple, de « faire une image ». On découvre aussi comment apparaître et ressembler se nouent — mais sans se rassembler — dans le vol d’un papillon, la danse d’un psychotique, la trace d’un suaire, le moulage d’une jeune fille qui frissonne ou le coloris en grisaille d’un tableau de paysage. On tente de mieux regarder une chronophotographie de Marey, une planche du test de Rorschach, un détail de Velázquez, une draperie de Loïe Fuller, un diagramme de Beckett, une cire anatomique, un châle de prière juif ou une œuvre d’art contemporain dédiée au génocide rwandais… On s’interroge sur le fait que l’image brûle d’apparaître, et qu’ainsi sa contribution à notre connaissance de l’histoire soit aussi problématique que nécessaire.
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Essais sur l'apparition, 2. Phalènes [texte imprimé] / Georges Didi-Huberman, Auteur . - Paris : Les Editions de Minuit, impr. 2013 . - 1 vol. (384 p.) : ill. ; 22 cm. - ( Paradoxe; 2) . ISBN : 978-2-7073-2327-9 : 29,50 EUR Recueil de textes extr. de diverses revues et publ., 1998-2012 Langues : Français Catégories : | Apparence (philosophie) Regard Théorie de la connaissance
| Résumé : | Phalènes (le mot se dit au féminin comme au masculin) : ce sont des papillons nocturnes qui apparaissent depuis l’obscurité et, lorsqu’ils n’y retournent pas, viennent s’aventurer près d’une chandelle pour s’y consumer brusquement et ne laisser, sur la table, qu’un petit tas de cendres. Ils ou elles traversent ce recueil de textes comme une figure destinée à penser, à repenser l’image. À interroger, plus précisément, l’apparition comme réel de l’image. Les phalènes sont beauté faite de fragilité, forme faite d’informe — au terme de son état larvaire et de sa métamorphose, la chrysalide ne se nomme-t-elle pas imago ? —, symétrie faite de brisure, luxe fait d’altération, mouvement fait d’errance autant que d’obstination, désir fait de consumation. Battements d’ailes, battements du visible et battements du temps. Les phalènes emblématisent un genre nécessaire, nécessairement papillonnant, fatalement réglé sur l’imagination, du savoir à se faire sur les images.
Quels rapports faut-il construire entre connaître et regarder ? Est-ce reconnaître ou pas ? Des hypothèses sont ici formulées à travers quelques études sur l’« image-sillage » selon Bergson, le « savoir-mouvement » selon Warburg, le « regard des mots » selon Rilke, la notion d’« image-dépouille » selon Blanchot, ou encore la façon dont Deleuze a voulu penser l’acte, faussement simple, de « faire une image ». On découvre aussi comment apparaître et ressembler se nouent — mais sans se rassembler — dans le vol d’un papillon, la danse d’un psychotique, la trace d’un suaire, le moulage d’une jeune fille qui frissonne ou le coloris en grisaille d’un tableau de paysage. On tente de mieux regarder une chronophotographie de Marey, une planche du test de Rorschach, un détail de Velázquez, une draperie de Loïe Fuller, un diagramme de Beckett, une cire anatomique, un châle de prière juif ou une œuvre d’art contemporain dédiée au génocide rwandais… On s’interroge sur le fait que l’image brûle d’apparaître, et qu’ainsi sa contribution à notre connaissance de l’histoire soit aussi problématique que nécessaire.
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